Rencontre avec Éléonore Capdevielle

Directrice à l'Académie d’Arts Dentaire Isabelle Dutel
1 février 2023 par
DESPLANQUES John

Rencontre avec Éléonore Capdevielle, directrice à l'Académie d’Arts Dentaire Isabelle Dutel, école pour prothésiste et assistant dentaire et chirurgien dentiste autour du numérique dentaire de l'éducation. 


Bonjour Éléonore, pouvez-vous vous présenter ?

Éléonore Capdevielle, directrice du campus de Paris pour l'Académie d’Arts Dentaire Isabelle Dutel et prothésiste de formation spécialisée en numérique.

Pour ceux qui ne connaissent pas l'Académie Isabelle Dutel, pouvez-vous la présenter ?

L’école a été fondée par Isabelle Dutel, meilleur ouvrier de France. Elle a fondé une première école à Bordeaux en 2001-2002. Ensuite, elle a ouvert l'école de Paris en 2007, après celle d'Aix-en-Provence en 2010 et Lyon en 2015.

On forme des prothésistes dentaires, mais également des assistants dentaires et on fait des formations continues pour les prothésistes, les chirurgiens-dentistes et les assistants dentaires. En ce qui concerne nos formations initiales, on forme du Bac au Bac +3.

Vous travaillez à l'Académie depuis plus de 12 ans. Comment l'Académie a-t-elle fait  évoluer son approche du numérique et de la CFAO ?

Cela a toujours été très présent dans nos formations, Isabelle l’avait intégré même quand ce n'était pas un référentiel. Donc, on a toujours eu une avance parce qu'il y a eu une veille constamment exercée sur l'environnement général dentaire. Ça a toujours été intégré dans nos formations avant même que ce soit demandé, pour la fabrication de couronnes et de chapes en numérique. Et ensuite, évidemment, quand les référentiels officiels de l'éducation nationale sont arrivés, on a dû se plier à ça mais on était déjà équipé de scanners et d'usineuses.

Quelles sont les valeurs de l’Académie d’art dentaire Isabelle Dutel ?

Alors, il y a quatre valeurs que vous pouvez retrouver partout sur nos campus. Il y a l'exigence, la confiance, l'engagement et la passion. Ça se traduit par l’engagement de l’Académie vis-à-vis de ses stagiaires et de ses étudiants et la confiance qui est partagée avec nos apprenants et nos collaborateurs. On est un groupe qui travaille vraiment en harmonie. On a quatre campus et les quatre campus travaillent vraiment dans le même sens, tous les process sont harmonisés. Toutes ces valeurs-là sont partagées et décidées par tous les collaborateurs.

Quelles sont les formations que vous proposez qui ont attrait au numérique ?

Finalement, toutes nos formations. Puisque dans notre Bac “prothèses dentaires”, il y a environ 80 % du programme qui est fait en numérique. Pour les BTS, c’est pareil, tout ce qui est fait en traditionnel et également transformé en numérique. Et quand on a vu l'importance que prenait le numérique dans les laboratoires et les cabinets dentaires, on a créé il y a 4 - 5 ans un bachelor 100 % numérique, vraiment dédié uniquement à la CFAO, que nous avons fait reconnaître comme un Bac +3 en CFAO. Pour les professionnels, on a des formations continues, où on forme sur des niveaux 1 et 2. On fait des formations sur l’impression 3D, on fait de l’implantologie, des châssis, … Et on fait aussi des formations sur mesure.

Comment est-ce que vous êtes arrivé à travailler à l’Académie ?

J'ai été élève à l’Académie de Bordeaux. Ensuite, j'ai travaillé dans des laboratoires à côté. Puis un jour, l’Académie m’a demandé de devenir enseignante chez eux aussi à Bordeaux et par la suite à Paris, pour finir directrice aujourd’hui.

Quelles places est-ce que les techniques traditionnelles ont dans vos formations (par rapport au numérique) ?

Elles ont une place centrale, parce qu'il y a encore beaucoup de connaissances qui passent par le traditionnel. On va dire qu’on fait 50/50, tout ce qui est fait en traditionnel doit être fait aussi en numérique. Dans nos formations, on commence toujours en enseignant les méthodes traditionnelles, pour tout transposer par la suite en numérique. Le numérique, c’est un outil pédagogique pour nous qui permet par exemple de zoomer sur des modèles. Donc, dans l’apprentissage, on a tout de suite quand même intégré le numérique pour montrer ce qu’est une limite cervicale, un point de contact,… C’est beaucoup plus simple de le faire sur ordinateur.

Comment placez-vous l’Académie, parmi les autres structures de formation ?

On est leader, par rapport aux autres établissements privé. On forme 40 % des prothésistes en France. On est très bien placé sur le numérique. On était les premiers à se placer avant que ce ne soit réglementé.

Quels sont les objectifs de l’académie pour l’avenir ?

Ce serait toujours d'être pionniers, l’idée c’est d’être toujours à la pointe de la technologie. Que nos élèves soient employables, parce qu’on les forme pour obtenir un diplôme, mais c’est que le début, après il faut qu’ils trouvent des laboratoires, il faut qu’ils soient productifs. Ce qu’on veut, c’est en faire de vrais professionnels.

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